On est encore en pleine trêve estivale. J’ai fait ma “pré-rentrée” cette semaine, et je ne m’attendais pas à ce que Paris soit aussi vidé : je suis déstabilisée par les rues désertées, les restos fermés, le temps en pointillés.
J’ai l’impression les JO ont amplifié ça. D’abord la plupart des Parisiens ont fui dès juillet, laissant derrière eux une ambiance de confinement dans certains quartiers. Ensuite la liesse sportive a rempli tout l’espace, on s’est agités devant nos télés, on a débattu de la cérémonie d’ouverture et on a fêté Léon Marchand presque tous les jours. D’ailleurs en vacances, j’entendais tous les parents dire à leurs enfants qui apprenaient à barboter : « Bravo, t’es le futur Léon Marchand ! ».
Et depuis la cérémonie de clôture, il y a comme un vide, le soufflé est retombé avant même les para.
C’est comme si les jours avaient été barrés du calendrier depuis fin juillet. On a sauté une marche pour arriver direct en septembre.
La “vraie vie” est en suspens, à moins que ce ne soit ça, la vraie vie.
La dolce vita
Chaque été en partant en vacances, je reprends la même photo, celle déjà prise 86 544 680 fois par tous les touristes : la lumière qui perce à travers le hublot. Cette photo, c’est une promesse. De temps passé à siroter et à laisser couler — parce que c’est le moment de l’année où la dolce vita fait la loi. Alors au moment où l’avion décolle, j’ai l’impression que tout le reste décolle aussi.
Et puis plouf, faille temporelle.
Au retour de vacances j’essaie de récapituler le temps écoulé. Là aussi mes photos sont semblables à l’iPhone d’à côté : Spritz en terrasse et maillots de bain colorés, sourires bronzés et cheveux mouillés, corps occupés à être affalés ou à nager. On est partis 15 jours et je n’ai pas senti les heures filer : on s’est laissés vivre, on a laissé les minutes s’évaporer sous la chaleur de l’été.
C’est un des rares moments de l’année où « far niente », littéralement ne rien faire, est positif. Ce n’est pas synonyme d’ennui, juste de profiter. J’avais d’ailleurs adoré ce livre à ce sujet :
Alors que s’est-il “passé” de ces journées ? Tout et rien à la fois — la moitié de la journée passée à table à tout arroser d’huile d’olive, le reste occupé à barboter dans la Méditerranée, à jouer à la belote et à en débattre les résultats, à parler de grands projets ou de ce qu’on mangera au prochain repas. La vie, quoi.
La dolce vita à la rentrée
Emmener la dolce vita à Parigi (Paris pour les frenchies)
Se mettre à lire le soir plutôt que de se faire la dernière saison d’Emily in Paris (et pourquoi pas les deux) : mes top livres de l’été ici
Impatiente de vivre ma dolce vita, je me sens déjà dedans sur le canapé à Paris avant le décollage demain. Short and sweet mais toujours aussi savoureux. 🥰